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29/05/2021
"Falling" et "The Father", deux facettes de la vieillesse qui ont rarement les honneurs des scénarios hollywoodiens. Viggo Mortensen ou Anthony Hopkins ? Il faut être déjà bien intégré dans le milieu pour porter ce genre de projet et l'on ne peut que remercier les producteurs de ces deux films qui auront marqué cette rentrée cinématographique, après plus de 200 jours de fermeture des salles obscures (CoviD19 ? je me demande comment nous nous souviendrons de cette période dans quelques années).

Que faire lorsqu'on se heurte à un mur ? Voilà la question que je me suis posé alors que je voyais tous les efforts déployés par le personnage interprété par Viggo Mortensen. Face à lui, un père qui perd son autonomie mais ne perd pas son fiel. Un père qui perd pied mais garde sa capacité à faire mal. Y a-t-il de l'amour entre ce père et ce fils ? À la différence d'"Ibrahim", sorti quelques semaines plus tard, les personnages se parlent mais la communication semble impossible. Pourquoi tant de haine ? Où trouver la force de tenir face à ce perd destructeur ?

La chute libre, qui donne son nom au film, semble interminable et il ne faut pas espérer profiter de l'état d'apesanteur. Ces deux personnages ont-ils une chance de se réconcilier ? Est-ce uniquement un problème de génération ? On peut se demander si l'Amérique d'Obama arrive à discuter sereinement avec l'Amérique de Trump (et vice-versa).... et je ne suis pas certain que la réponse soit positive quand on voit ces manifestants écrasés par des voitures qui foncent dans la foule, les multiples tueries chaque année, qui montrent des actes plutôt que des paroles.

Ce père infect n'était pas facile à camper mais Lance Henriksen compose un personnage parfait que le spectateur ne peut même pas détester puisqu'il souffre de démence sénile. Évidemment, on se doute que tout ce qui est prononcé ne sort pas de nulle part mais il est question de maladie et de la manière de réagir face à une situation qui ne pourra jamais aller en s'améliorant.

Falling ressemble souvent à un match de boxe où l'on attendrait que le puncheur s'épuise, non pour le terrasser, mais pour que le combat s'arrête de lui-même. Mieux vaut le voir en étant en forme car la séance est rude entre deux êtres liés pour toujours mais qui sont incapables de partager quoi que ce soit. Rude.
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